Réseaux sociaux : interdire ou éduquer ?

Analyse N°22/2025 - Réseaux sociaux : interdire ou éduquer ?

Auteur : Marie Greffe - Form'action André Renard

Quand une question philosophique supplante une législation balbutiante

Les réseaux sociaux font partie de nos vies depuis de nombreuses années, mais ils ont pris au fur et à mesure du temps de plus en plus de place dans notre quotidien et dans celui de nos enfants.

A la base, créés afin d'établir, d'améliorer la communication entre les militaires (Facebook), très rapidement le modèle s'est multiplié et a investi la sphère privée (YouTube, TikTok, Snapchat, Instagram, WhatsApp…). Si bien qu'aujourd'hui, jeunes et moins jeunes vont sur les réseaux. Selon les dernières statistiques, près de 9 millions des Belges sont actifs sur les réseaux. Ils y passent en moyenne 1h38 par jour (chiffres 2025), ce qui représente environ 30% du temps que le Belge passe en ligne. Face à cet intérêt croissant, certains en ont même fait leur métier : ce que l'on appelle communément les influenceurs. Et dans le simple fait de parler de ce nouveau « métier », on peut imaginer tout ce que cela sous-entend. L'objectif premier de tisser une toile de communication entre différentes personnes afin que l'information circule plus rapidement et de manière sécurisée a été détourné de sa vocation afin de devenir une arme de communication, voire de destruction massive de la réalité ayant pour but d'influencer, de manipuler, de désinformer tous ceux et celles qui y sont « scotchés ».

Si une grande partie de la population est aujourd'hui interconnectée via les réseaux, les jeunes y sont présents de manière encore plus importante. Selon une étude européenne, 97 % des jeunes se connectent ainsi chaque jour à internet et 78 % des 13 à 17 ans consultent leur smartphone au moins une fois par heure. Un mineur sur quatre présenterait en outre un problème « dysfonctionnel » face à l'utilisation de son téléphone, c'est-à-dire assimilable à une dépendance.

Retrouvez l'analyse complète : N°22/2025